L’importance de notre empire de l’Afrique du Nord a encore grandi du fait de la guerre. Au cours des hostilités, nous avons trouvé un précieux concours militaire et de nombreuses ressources dans nos belles colonies, vaste et magnifique domaine que la Métropole a l’impérieux devoir de développer et de mieux utiliser.
La sécurité autant que la prospérité de notre œuvre coloniale dépendent, dans une large mesure, du sort que nous ferons à la population musulmane ; à la veille de la visite que va faire M. Millerand à nos colonies africaines, nous étudierons ici quelques aspects de notre politique algérienne.
L’Algérie a été l’école où s’est formée la politique indigène de la France. Dans l’administration d’une population courageuse, attachée à une religion qui lui tient lieu de nationalité, nous devions rencontrer de grandes difficultés, mais l’expérience que nous y avons acquise nous a conduits à Tunis et plus tard à Rabat. On ne saurait donc méconnaître que l’Algérie est le fondement de notre puissance en Afrique et, en quelque sorte.