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AVANT LE VOYAGE DU PRÉSIDENT

LA
QUESTION INDIGÈNE EN ALGÉRIE
AU LENDEMAIN DE LA GUERRE

II[1]


LA PRESSE INDIGÈNE D’OPPOSITION, LE COMMUNISME ET LA PROPAGANDE BOLCHÉVISTE

Depuis la guerre, la presse indigène d’Algérie a pris l’importance que devait lui donner la loi de 1919. Quelques-uns de ses journaux ont des titres sonores qui révèlent leurs tendances ; ils défendent ce qu’ils appellent les droits des indigènes, mais leur esprit est souvent déplorable ; ils puisent leurs inspirations aussi bien dans certains milieux à Tunis que dans les partis révolutionnaires de la métropole, ceux-ci complétant un réseau d’intrigues qui enserre l’Afrique du Nord. On connaît l’action qu’exerce la Ligue dite « des peuples, » dont le siège est à Berlin et qui ne cache pas ses visées sur les Indes, sur la Tunisie et sur notre Algérie. Le club qui s’y est adjoint comptait, dès sa formation, plus de trois cents membres. Syriens, Egyptiens, Turcs, Hindous, Afghans, Persans, Kurdes, Tunisiens, Marocains, Algériens, « tous

  1. Voyez la Revue du 15 mars. — Nous avons eu le regret d’apprendre la mort de l’auteur de ces articles, M. H. de la Martinière, ministre plénipotentiaire, qui fut l’un des principaux collaborateurs de M. Jules Cambon, gouverneur de l’Algérie. Sa haute compétence sur toutes les questions qui intéressent notre Empire africain était universellement reconnue.