fait, Lui exprime ses sentiments les plus sincères de bienvenue. »
Tout cela s’est passé promptement, sans bruit, conformément à la règle qui interdit à cette Chambre toute manifestation et tout applaudissement.
Le Maréchal s’est ensuite rendu à la Chambre des Députés attenante à celle des Pairs. Il y est reçu par le président, M. Oku. Salle, protocole, ordre de la séance, sont une réplique de ce que nous venons de voir à la Chambre des Pairs. Après un discours de M. Ooka, l’un des leaders du parti Seiyukai, les députés votent une résolution de bienvenue analogue à celle qui vient d’être votée par les Pairs.
Mais l’atmosphère est ici toute différente : dès que le Maréchal paraît dans sa loge centrale, toute la Chambre se lève et l’acclame ; le discours de M. Ooka est littéralement haché d’applaudissements ; et lorsque le vote unanime est acquis, une nouvelle acclamation le salue encore.
Après avoir visité l’Université Impériale, sorte de grand village dispersé dans un immense parc où 7 000 étudiants l’avaient acclamé, le Maréchal a consacré les journées du 31 janvier et du 1er février à parcourir les œuvres françaises de Tokyo.
Tout d’abord l’École de l’Étoile du matin.
Fondée en 1888 par les Marianistes, ceux-là même qui dirigèrent longtemps à Paris, on sait avec quel succès, le Collège Stanislas, elle comprend actuellement 1 200 élèves, dont plus de la moitié reçoivent l’enseignement secondaire. Ses anciens élèves occupent les plus hautes situations dans les professions libérales ; la plupart des Japonais qui parlent français sortent de cette école : son succès est en partie dû à son libéralisme : à peine une dizaine des élèves en effet sont catholiques.
Le directeur, M. Heck, chevalier de la Légion d’honneur ; le provincial, M. Heinrich, ainsi que la plupart des professeurs religieux sont Alsaciens : c’est dire dans quel amour de la France sont élevés les jeunes Japonais qu’on leur confie et avec quel enthousiasme le Maréchal a été reçu.
Ensuite, les sœurs de Saint-Paul de Chartres et celles de Saint-Maur.