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dommages de guerre, tellement exagérée qu’elle provoqua l’indignation des Allemands eux-mêmes.


Carl Hess, employé de C, Ficke, à Gründler.


Casablanca, 13 septembre 1907.

« Messieurs Ficke et Toël [1] sont des égoïstes et leurs réclamations de dommages de guerre sont beaucoup trop élevées. Ils vont faire une « affaire carabinée » (ein Bonbengeschäft), qui les sauve de la ruine. »


Nehrkorn [2] à Gründler.


Casablanca, 12 septembre 1907.

« M. Schlieben (consul d’Allemagne à Tanger, marié à une Française) a dit ouvertement dans une réunion officielle devant l’ambassadeur de Belgique ou je ne sais plus lequel, que la situation actuelle et le paiement de toutes les demandes de dommages de guerre arrivaient fort à propos pour beaucoup de Casablancais, principalement pour C. Ficke.

« De plus, plusieurs journaux allemands ont sorti des articles sur des « escroqueries à la protection, » en disant qu’une grosse maison allemande y était principalement impliquée [3]. »


Contre l’attente des Allemands qui, vraiment, exagéraient, le résultat fut diamétralement opposé à celui qu’ils escomptaient.

Lyautey occupait Oudjda, le 29 mars 1907, et Drude entrait, le 7 août, dans la Chaouïa, où son œuvre était poursuivie par d’Amade et Moinier.


La contrebande d’armes et de munitions continua. Le régime des capitulations et d’innombrables complicités nous empêchaient malheureusement d’agir, témoin les lettres suivantes :

  1. Toël, associé de Brandt.
  2. Neveu de C. Ficke.
  3. La maison C. Ficke de Casablanca.