pour moi, de voir des « faits réels » qualifiés de faits fortement reproduits [1]…
« Naturellement je ne puis que continuer avec vous mes rapports, si vous donnez accès dans votre feuille à des plaintes justifiées... »
Tanger, le 27 mai 1908.
« Très honoré M. Ficke,
« Meilleurs remerciements pour votre aimable lettre d’hier, si extraordinairement intéressante.
« J’avais justement écrit quelque chose qui traitait à peu près du même sujet, ce qui m’a permis d’envoyer en même temps votre lettre à mon journal. Naturellement, votre nom ne sera pas donné, — secret de rédaction, — et j’ai demandé qu’on me renvoie la lettre après usage...
« Monsieur Nehrkorn m’a tenu jusqu’à présent magnifiquement au courant et je vous suis vraiment très reconnaissant que vous m’ayez procuré cette source. Voulez-vous, je vous prie, lui dire qu’aujourd’hui il n’y a rien eu, sauf quatre légionnaires enfuis de Rabat. Peut-être en apprendrez-vous davantage par Neudörfer (consul d’Allemagne). Malheureusement, je n’ai pas vu les gaillards moi-même, car le bateau ne s’est arrêté qu’une heure ici et je ne me doutais pas qu’ils étaient à bord. »
Où se montre le but poursuivi par la campagne de presse :
29 mai 1908.
« Mon oncle vous remercie bien pour vos lignes du 27 courant. J’ai été extraordinairement pris ces jours derniers.
« En ce qui concerne les articles envoyés, vous pouvez tranquillement les transmettre ou bien les employer comme vous le voudrez, le principal est que nous soutenions convenablement notre cause allemande.
« Le bon Régnault [2] a peut-être ragé de sa nomination au titre de Comte de Rabat [3]. L’article est excellent, mais le plus