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comprend aussi des Ecoles spéciales : celle du Génie civil et celle des Arts et Manufactures, ainsi que les cours préparatoires à ces écoles. Avant la guerre, la population de ces Écoles spéciales, dont la réputation est depuis longtemps répandue à l’étranger, s’élevait à 749 élèves. Ce nombre a diminué, et cette réduction momentanée s’explique surtout par les phénomènes du change qui attirent ou retiennent encore ailleurs des jeunes gens appartenant à des pays à monnaie plus dépréciée que la nôtre. 554 étudiants suivent aujourd’hui les cours des Écoles spéciales, et 511, les leçons des Facultés.

La renommée scientifique de l’Université de Gand est établie solidement et de longue date. Parmi ses professeurs de jadis, des noms comme ceux du physicien Plateau et du jurisconsulte François Laurent sont auréolés d’une célébrité mondiale.

Quetelet fut de ses élèves, tout comme Maurice Maeterlinck et Georges Rodenbach. Elle a donné à l’Université de Louvain des professeurs comme MM. Cousin, Pasquier, Albert Nyssens, Van den Heuvel, Helleputte, et à celle de Liège des maîtres tels que MM. Émile de Laveleye et Stecher. Son corps professoral compte, dans les diverses Facultés, des savants d’un rare mérite. Il n’en faudrait pas d’autre preuve que l’énumération de quelques distinctions récentes. M. Pirenne, que les Universités américaines fêtaient, il y a quelques semaines, avec éclat, vient d’obtenir le prix quinquennal d’histoire nationale. M. J. Bidez, correspondant de l’Institut de France, vient d’obtenir le prix décennal de philologie. M. F. Swartz vient d’obtenir le prix décennal de physique et de chimie expérimentales. M. J. Cornet, qui a exploré avec tant de succès les richesses minérales du Congo, vient d’obtenir le prix décennal des sciences minéralogiques.


Jusqu’à ce jour, les leçons ont été professées en langue française à l’Université de Gand. Seuls, quelques cours du programme, tels que la procédure pénale, sont aussi donnés en flamand. Ils sont surtout destinés à permettre aux étudiants d’aborder, à la sortie de l’Université, certaines carrières judiciaires ou administratives où la connaissance et l’emploi du flamand leur seront nécessaires ou très utiles.

Mais qu’adviendra-t-il demain ? Dans sa séance du 22 décembre 1922, la Chambre des Représentants a voté, par 89 voix