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UNE ENQUÊTE[1]
AUX
PAYS DU LEVANT
XI[2]
L’ÉCOLE MYSTIQUE DE KONIA
SECONDE CONVERSATION AVEC LE TCHÉLÉBI
Quand nous sommes arrivés, le serviteur jardinait. Il se lave les mains, et gracieusement, sans bruit, nous fait entrer dans la petite maison où le Tchélébi m’accueille avec une courtoisie amicale
— Cher monsieur, lui dis-je, je n’ai pas abusé ? Vous acceptez de subir à nouveau le questionnaire d’un fidèle de Djelal-eddin ?
— Nous avons commencé les interrogations, il faut les terminer.
Il s’étend sur un divan que recouvre une peau de mouton toute blanche, un divan au bas d’une large fenêtre. Et moi, assis en face de lui, dans un fauteuil, je vois, au-dessus de sa silhouette allongée dans l’ombre, la petite prairie brillante et ses peupliers.
La chambre est très simple. De bons tapis sur un plancher