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désavoué, 4 vol. in-12, 1832. — Falkland, 2 vol. in-18, 1833. — Les Pèlerins au bord du Rhin, 2 vol. in-8, 1834. — La France sociale et littéraire, 2 vol. in-8, 1834. — L’Étudiant, contes, nouvelles, etc., 2 vol. in-8, 1835.

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BUNYAN (John).


LE VOYAGE DU PÈLERIN, traduit de l’anglais, 1772. — John Bunyan est le créateur du roman religieux. La première édition originale du Voyage du pèlerin parut en 1660 ; l’ouvrage a été réimprimé plus de cinquante fois depuis.

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BURNEY (Miss Sarah Harriet), romancière du XVIIIe siècle.


GÉRALDINE, traduit de l’anglais par Mme de St-H., 3 vol. in-12, 1811. Réimprimé sous le titre de Miss Faucomberg, 3 vol. in-12, 1825. — Géraldine venait de s’unir à l’homme de son choix, au brillant lord Marteith, qu’elle avait connu aux courses de Chester, qui avait dansé avec elle pendant deux jours, qui l’avait proclamée la reine du bal, qui en toute occasion laissait paraître les démonstrations d’un amour passionné qu’elle se glorifiait de partager. Géraldine était douée des plus brillantes qualités du cœur et de l’esprit, et joignait aux grâces les plus attrayantes une figure d’une beauté touchante. Géraldine n’avait pas été élevée d’une manière romanesque ; mais le roman le plus dangereux dont puisse s’occuper une jeune personne, est celui qu’elle se bâtit dans sa tête au premier mouvement qu’excite dans son cœur l’hommage capable de flatter sa vanité ; un autre danger pour Géraldine était la supériorité de son esprit et celle même de son âme, qui semblait ne s’élever que pour parvenir à une autre âme digne d’elle ; car, selon ses idées, une femme supérieure n’existe réellement que dans l’estime, l’affection et l’approbation d’une autre. Une femme qui se sent des vertus éprouve sans amour-propre le plus impérieux besoin d’être connue, jugée, distinguée d’un seul ; ses vertus demandent un cœur capable de les apprécier : Géraldine ne le trouvait pas dans lord Marteith, bon, mais borné, égoïste par habitude et par défaut d’intelligence ; il laissait à Géraldine l’exercice de toutes ses vertus, mais elle n’en trouvait point en lui la récompense. Cependant il l’aimait tendrement : l’embarras ou l’impatience que causaient à Géraldine des fantaisies souvent ridicules, était toujours dissipé par quelques traits d’affection ou de bonté qui la ramenaient sur-le-champ au sentiment d’un bonheur dont elle ne se fût jamais permis de regretter l’insuffisance, quoiqu’elle en sentît l’imperfection, si son malheur ne lui eût fait rencontrer lord Fitz Osborn, qui lui apparut comme un pro-