Page:Revue des Romans (1839).djvu/319

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même courrier lui apporter une lettre des agents du défunt qui réclament sa présence à Londres. La famille Pringle, composée du docteur et de sa femme, de leur fille Rachel et de leur fils André, se décide à partir pour la capitale. C’est à ce léger incident que se rattachent tous les événements du roman. Les membres de la famille du ministre entretiennent une correspondance suivie avec quelques-uns des habitants de Gornock, qui leur envoient en échange des nouvelles du village ; le récit du voyage et de l’arrivée à Londres offre une foule de détails très-amusants.

*LES ÉPOUX PHILOSOPHES AU DIX-HUITIÈME SIÈCLE, 3 vol. in-12, 1808. — L’intrigue principale de ce roman roule sur l’aversion invincible du héros pour les pommes. Après l’avoir lu, on se demande quel rapport il y a entre le livre et le titre qu’il porte ; à cela nous répondrons que nous n’en savons rien, à moins qu’on ne soit philosophe au dix-huitième siècle quand on possède une manufacture, quand on se laisse tromper et jouer innocemment par une femme, quand on a une aversion décidée pour les pommes de reinette, quand, d’un autre côté, on fait toutes les horreurs, toutes les extravagances imaginables pour séduire un homme, pour désoler un mari, et quand on se casse le cou en cabriolet ; toutes choses qui se trouvent longuement expliquées dans l’ingénieuse conception de Mme Van-Esbecq.

On doit encore à cet auteur : Adolphe, ou la Famille malheureuse, 3 vol. in-12, 1797. — *Synaïb et Zora, 2 vol. in-12, 1800. — Edwige et Milvar, 3 vol. in-12, 1807. — Antoina et Camille, 2 vol. in-12, 1810. — Ernest de Saint-Omar, 2 vol. in-12, 1813.

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GRATTAM (Théodore), romancier irlandais.


GRANDES ROUTES ET CHEMINS DE TRAVERSE, ou Contes recueillis dans les provinces françaises par un Irlandais, voyageur à pied. Trad. de l’anglais sur la 3me édit. par Mlle L. Sw. Belloc, 3 vol. in-12, 1825. — Des quatre contes dont se compose le recueil traduit par Mlle Belloc, et qui ne forment que la moitié de l’ouvrage anglais, l’un, intitulé : la Malédiction d’un père, nous transporte sur les bords de la Dordogne, dans la demeure d’un riche habitant en proie à la douleur. Quoique excellent mari, père sage et tendre, cet homme a fait le malheur de sa famille ; car, après avoir négligé de prémunir ses enfants contre les dangers des passions, il s’arme contre leurs fautes d’une inflexible sévérité. Ses deux filles se livrent à un amour coupable, et sans égard pour leur triste situation, sans indulgence pour leur faiblesse, il leur donne