Page:Revue des Romans (1839).djvu/345

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simple. — La comtesse de V… est éperdument aimée de Lorenzo S…, auquel son époux l’a recommandée en mourant ; mais celle-ci, fidèle aux convenances que lui impose la mémoire d’un homme qui a été son bienfaiteur et son appui, refuse de se rendre aux vœux de son amant avant le délai de trois années qu’elle lui impose. Lorenzo, lié avec le jeune Mina, prend la résolution alors de suivre celui-ci en Amérique, où une des colonies espagnoles venait de lever l’étendard de l’indépendance. Après s’être distingué dans cette guerre et avoir vu périr son infortuné ami, Lorenzo revient en Espagne ; arrivé en rade de Barcelone, il écrit à la comtesse pour lui exprimer la force du sentiment qui le ramène dans sa patrie, et la comtesse lui répond qu’elle est prête à l’accepter pour époux. Mais bientôt la fièvre jaune se déclare ; Lorenzo entre au lazaret, et n’échappe au fléau que pour voir succomber la mère de sa maîtresse et la comtesse elle-même. Lorenzo, privé de celle qui l’attachait à cette terre de douleurs, se dirige vers le cordon sanitaire, et tombe sous le feu d’un détachement commandé par un officier auquel il avait naguère sauvé la vie.

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HENNEQUIN (M. P.).


LES MATINÉES D’UN DANDY, 2 vol. in-8, 1833. — Un jeune lord du comté de Cornouailles a l’épiderme si sensible que le jour de barbe est pour lui un véritable jour de torture. Il appelle en vain auprès de lui les barbiers les plus experts des quatre parties du monde, aucun ne possède un rasoir assez tranchant, aucun n’a la main assez légère. Enfin arrive, on ne sait d’où, un vrai révolutionnaire en fait de barbe, qui renverse toutes les notions reçues de son art ; au lieu d’eau chaude, il se sert d’eau à la glace ; au lieu de savon, il frotte le menton de sa pratique avec un blanc d’œuf, usage qu’il a rapporté, dit-il, du pays des Esquimaux. Le riche Anglais, satisfait de ne plus éprouver de douleurs par l’emploi de ces procédés, attache le barbier à sa personne avec de gros appointements. Celui-ci, pour conserver son crédit et distraire son patron, lui raconte des histoires qu’il a recueillies dans ses voyages ; et ces histoires ne sont autre chose que les Matinées d’un dandy. Les principales sont le Contrebandier, le Faussaire, un Premier voyage sur mer, Toujours dans l’eau, l’Évasion d’un prisonnier de guerre, l’Incendie en mer, le Secret d’un bandit, etc., etc.

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HERMÈS (J. Timothée), pasteur de Breslau.


*VOYAGE DE SOPHIE EN PRUSSE, trad. de l’allemand sur la 12e édit. par Delamare, 3 vol. in-8, an IX. — Sophie de Hohenwald,