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Henri fait prévenir de suite M. Giraudmont de venir s’assurer par lui-même de l’honorable profession qu’exerce son gendre futur. Un soir la petite maison est envahie ; Henri, Bouchenot et Giraudmont, tous bien armés, descendent dans la cave, où ils trouvent Mortandal, en compagnie de cinq ou six individus, occupés, non à faire de la fausse monnaie, mais à recueillir dans des barriques de l’huile et de l’eau-de-vie qui leur arrivaient par des tuyaux souterrains, communiquant au dehors de la barrière. Quinze jours après, Henri épousa Pauline. — Moustache est un livre plein de bonnes qualités et d’heureux défauts, un livre qui intéresse et fait rire d’un bout à l’autre.

Nous connaissons encore de M. Paul de Kock : La Laitière de Montfermeil, 5 vol. in-12, 1827. — Georgette, 4 vol. in-12, 1828. — La Maison blanche, 5 vol. in-12, 1828. — L’Enfant de ma femme, 2 vol. in-12, 1828. — Petits Tableaux de mœurs, 2 vol. in-12, 1829. — M. Dupont, ou la jeune Fille et la Bonne, 4 vol. in-12, 1829. — La Femme, le Mari et l’Amant, 4 vol. in-12, 1829. — L’Homme de la nature et l’Homme policé, 5 vol. in-12, 1831. — Le Cocu, 4 vol. in-12, 1831. — Madeleine, 4 vol. in-12, 1832. — Un bon Enfant, 2 vol. in-8, 1833. — La Pucelle de Belleville, 2 vol. in-8, 1834. — Mœurs parisiennes, in-8, 1837. — Un Tourlourou, 2 vol. in-8, 1837.

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KOTZEBUE
(Aug. Fréd.  de), né en 1761, assassiné par Sand le 23 mars 1819.


L’ANNÉE LA PLUS REMARQUABLE DE MA VIE, traduit de l’allemand par Girard de Propriac, 2 vol. in-8, 1802. — Au commencement de l’année 1800, Kotzebue, pour satisfaire le désir ardent de son épouse, née en Livonie, se décide à faire un voyage en Russie. Il part avec sa femme et trois enfants en bas âge. À peine a-t-il mis le pied sur le territoire de l’empire russe qu’il est arraché à sa femme et à ses enfants, et envoyé en Sibérie, sans pouvoir en deviner ni même en soupçonner le motif. Le malheureux exilé fait une tentative pour s’évader ; elle lui réussit d’abord, mais bientôt il est repris et surveillé de plus près. Kotzebue donne une idée des causes d’exil et de déportation de plusieurs individus, et de la facilité barbare avec laquelle ils étaient arrachés à leur famille. Après quatre ou cinq mois de séjour en Sibérie, il est mis tout à coup en liberté ; tout son crime était d’avoir donné de l’ombrage à l’empereur comme auteur !

LÉONTINE DE BLONDHEIM (trad. par H. L. C.), 3 vol. in-12, 1808. — Léontine de Blondheim est une jeune et riche héritière d’Estonie, retirée dans le château d’Hullida avec un père vieux et infirme, et destinée à épouser le major d’Arlhofe, son cousin germain, officier d’un mérite fort médiocre, laid, buveur, libertin, et affecté d’une maladie contractée dans des lieux ignobles et crapuleux. Malgré la tendresse de son père, qui veut que sa fille