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LE VICAIRE DES ARDENNES, 4 vol. in-12, 1822. (Publié sous le pseudonyme d’Horace de Saint-Aubin). — Joseph est un jeune créole fort simple et si peu avancé pour son âge, qu’il croyait pouvoir épouser sa sœur Mélanie. Lorsqu’en avançant en âge, il fut forcé de perdre cette illusion, il se réfugia dans un séminaire, d’où il sortit pour exercer les fonctions de vicaire dans un village des Ardennes. Là il retrace le souvenir de sa jeunesse, nous raconte l’histoire d’Argow le pirate, et plusieurs autres aventures. Plus tard, il apprend qu’il n’est pas le frère de Mélanie, et après bien des traverses, les deux amants s’épousent.

LA DERNIÈRE FÉE, ou la Nouvelle lampe merveilleuse, in-12… seconde éd., 3 vol. in-12, 1824. (Publié sous le pseudonyme d’Horace de Saint-Aubin.) — Un chimiste, accompagné de sa femme et de son valet, nommé Caliban, vient s’établir sur une colline près d’un village aux environs de Paris, où ils vécurent isolés, inconnus, en s’occupant d’alchimie. Le chimiste mourut ; sa femme le suivit au tombeau, laissant un fils, le jeune Abel, dont Caliban fut le tuteur. C’était un adolescent demi-sauvage, qui n’avait lu qu’un seul livre, les contes des Fées. Dans sa nature candide, Abel avait pris ce livre au sérieux, il croyait aux fées et à leurs merveilles. Un jour il rencontra une jeune fille du village voisin, nommée Catherine, qu’il prit pour une fée, qu’il aima, et dont il fut payé de retour. Un autre jour, lady Sommerset, qui habitait un château situé non loin de la cabane d’Abel, rencontra ce jeune innocent, fut charmé de sa beauté, flatta sa manie en se présentant à lui sous le costume d’une fée, et après s’être amusée pendant quelque temps de la charmante crédulité d’Abel, elle l’épousa. Catherine, désespérée de ce mariage, se fit passer pour morte, prit des habits d’homme, et entra au service d’Abel. Celui-ci devint très-malheureux en ménage ; lady Sommerset le trompa ; il la surprit en flagrant délit, devint fou, et partit pour l’Écosse, où Catherine l’accompagna et le rendit à la raison.

LE DERNIER CHOUAN, ou la Bretagne en 1800, 4 vol. in-12, 1828. — La fable de ce roman rappelle au premier aspect le drame des Français en Danemark ; c’est aussi une jeune fille espion qui se prend d’amour pour l’homme qu’elle doit surveiller, et qui, se dévouant pour le sauver, lui révèle sa mission ignoble et se relève à ses yeux de tout l’héroïsme d’un aveu si déshonorant. Mademoiselle de Verneuil est une création d’une élégance, d’une pureté, d’une finesse exquise, et en même temps d’une vérité qui a dû demander une longue étude de l’âme des femmes. Le marquis de Moutauran est aussi un personnage original. Sur le second plan sont deux figures vigoureusement dessinées : celle du commandant Hulot, et celle de Marche à Terre. Rien de terrible comme