Page:Revue des Romans (1839).djvu/70

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laume, père des deux jeunes filles, la terreur de ses ennemis, de ses amis, de sa famille, mais sur lequel Germaine exerce un grand empire. À peine avait-il embrassé ses enfants, que deux Anglais égarés viennent réclamer au château l’hospitalité ; dans l’un d’eux Guillaume reconnaît le gouverneur de Compiègne et le tue. Les Anglais accourent aussitôt pour venger la mort de leur chef ; mais ils ne trouvent plus que les deux jeunes filles, qu’ils emmènent à Compiègne, où ils les consignent dans la maison du chef des notables, maître Paulet. Marie et Germaine habitent depuis un mois cette nouvelle demeure, lorsque les Français s’emparent de la ville de Compiègne, dont Guillaume Flavy leur père est gouverneur. Peu après les Anglais tentent sans succès un effort pour reprendre la ville, sous les murs de laquelle ils laissent prisonnier Regnault de Flavy, qui, depuis son séjour au manoir de la forêt, brûle d’amour pour sa cousine. Guillaume était sur le point de faire périr Regnault comme rebelle, lorsque Germaine, tremblante pour son cousin qu’elle aime, obtient sa grâce de son père. Cependant ce n’est pas Germaine qu’aime Regnault, mais sa sœur Marie. Germaine alors se dévoue au bonheur de sa sœur et de Regnault ; elle les unit l’un et l’autre dans une chapelle retirée, malgré le terrible Guillaume, protége leur fuite ; et cette courageuse fille, dont l’amour est détruit et toutes les espérances perdues, ne trouve des larmes que quand ils sont partis. Le roman devrait naturellement finir ici ; mais l’auteur n’en a pas jugé ainsi. Peu de temps après nous retrouvons Germaine seule dans le château restauré de Vert-Bois, où le roman se termine par une catastrophe dramatique.

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BAYOUD (Julienne), née Métuel, portière.


FIDÉLIA, ou le Voile noir, 2 vol. in-12, 1822. Chez l’auteur, dans sa loge, rue de Sèvres, 42. — Le style de ce livre est clair, correct, exempt d’emphase et de néologisme, et offre des qualités qu’on chercherait en vain dans la plupart des romans à la mode. C’est en se livrant avec passion à la lecture, que Mme  Bayoud a acquis la connaissance de notre langue, connaissance que pourrait lui envier plus d’un écrivain de profession.

On doit encore à Mme  Bayoud : Céline, ou la Fleur des champs, 2 vol. in-12, 1823.

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BAZANCOURT (le baron de).


L’ESCADRON VOLANT DE LA REINE, roman historique, 2 vol. in-8, 1836. — Le caractère de Catherine de Médicis, cette femme roi, qui gouverna la France comme Christine gouverna la Suède, est