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Page:Revue des Romans (1839).djvu/732

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peuple et la grande dame sont peintes avec des couleurs heureusement exagérées, et une certaine amertume qui trouble parfois l’impartialité de l’historien. — Un style ferme et rapide, des détails pleins de sensibilité, et la haute moralité sous l’inspiration de laquelle il a été conçu, sont les qualités qui distinguent ce livre, et qui en feront toujours rechercher la lecture avec plaisir.

RICHE ET PAUVRE, 2 vol. in-8, 1836. — Riche et Pauvre est l’histoire philosophique de deux hommes placés dans deux conditions différentes. Antoine Larry et Arthur Boissard sortent du collége de Rennes le même jour ; Antoine prend le chemin du faubourg où est la boutique de sa mère, et Arthur monte en voiture et s’élance gaiement vers le somptueux hôtel de sa famille. Antoine et Arthur se destinent au barreau ; les débuts du premier sont obscurs ; le riche Arthur, au contraire, ami du président, du procureur général, est chargé des plus belles causes et obtient une réputation qui lui est inutile, et dont il fait d’ailleurs peu de cas, tandis qu’Antoine ne peut parvenir à se faire connaître et à gagner sa vie. Plus tard Antoine devient amoureux d’une jeune et belle fille nommée Louise ; mais sa passion effraie celle qui en est l’objet, tandis qu’Arthur, jeune, riche, beau, gai, n’a qu’à se présenter pour être préféré. Cependant, après bien des vicissitudes et bien des amertumes, l’avocat Antoine trouve une porte ouverte vers la fortune ; il part pour recueillir en Allemagne un lot considérable gagné à la loterie par un de ses clients, et, pour prix de son temps et de ses soins, il recueille une somme fort belle dans la part des fonds qu’il est parvenu à réaliser. Mais pendant qu’il voyageait, Arthur devenait l’amant heureux de Louise, et lorsque Antoine est de retour à Rennes, lorsqu’il arrive riche, tendre et empressé vers la jeune fille, il ne trouve plus qu’un cadavre : Arthur a abandonné Louise pour un riche mariage, et Louise s’est donné la mort. Antoine de désespoir veut se brûler la cervelle ; mais un de ses amis le détourne de ce funeste dessein, et il se décide à profiter pour l’avenir des avantages que lui donne sa richesse. — Le style de Riche et Pauvre est élégant, pittoresque, et se rapproche beaucoup de celui du Dernier des Bretons, roman qui a fait la réputation de l’auteur.

Nous connaissons encore de cet auteur : La Maison Rouge, 2 vol. in-8, 1837.

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SOUZA (Adèle Filleul, d’abord comtesse de Flahaut, puis baronne de), née à Paris.


*ADÈLE DE SENANGE, ou Lettres de lord Sydenham, in-8, 1794. — Une jeune fille qui sort pour la première fois du couvent, où