Page:Revue des Romans (1839).djvu/99

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lui attestant que le petit roman d’Aline est un chef-d’œuvre d’esprit, de grâce et d’enjouement. Le conte Ah si ! … n’est rien, les événements sont trop précipités ; mais la gaieté des détails, la rapidité de la narration, la fécondité du style tout brillant de traits, d’épigrammes, de mots heureux, ont quelque chose de si éblouissant, de si étourdissant, qu’on se laisse aller jusqu’au bout sans réfléchir et sans juger. Le Derviche est un compte plus sage et moins amusant peut-être que les autres, mais qu’on ne lit pas cependant sans intérêt, non plus que la nouvelle intitulée : Tamara. Voici les tires des divers ouvrages du chevalier de Boufflers :

*La Reine de Golconde, conte, in-12, 1761. — Lettres du chev. de Boufflers à sa mère sur son voyage en Suisse, in-8, 1770. — Le Derviche, conte oriental ; Tamara, ou le lac des Pénitents ; Ah ! si… contes, 2 vol. in-12, 1810. — Fragments d’un voyage de plaisir dans la Poméranie suédoise, in-8, 1813.

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BOUILLY (J. Nic.), né à la Coudraye (Indre-et-Loire), en 1763.


CONSEILS À MA FILLE. — Le premier volume contient : 1o les Oiseaux de madame Helvétius, conte de nature à plaire beaucoup aux jeunes personnes qui sortent de l’enfance ; 2o la Robe feuille-morte de madame Cottin, nouvelle fort dramatique, dans laquelle on attaque le ridicule des jeunes personnes qui jugent du mérite d’après l’enveloppe qui le couvre ; 3o les Nuances de l’âge, où l’on trouve une excellente morale, et où l’auteur prouve que le ton et les manières qui plaisent dans une personne très-jeune deviennent choquants et même dangereux dans un âge plus avancé ; 4o la Romance de Daleyrac, qui retrace le caractère bizarre d’un militaire tellement épris de sa femme, que, l’ayant perdue, il ne peut voir sa fille, dont les traits lui retracent trop fidèlement l’image de l’épouse qui n’est plus : une romance de Daleyrac produit une révolution dans ses idées, et il finit par pleurer avec sa fille l’être chéri qu’ils ont perdu ; 5o le petit Dîner, leçon donnée à une demoiselle qui, devenue riche, emploie tous les petits subterfuges de l’orgueil déguisé pour se débarrasser d’une amie sans fortune ; 6o le Charme de la voix, galerie de portraits intéressants ; 7o le Premier pas dans le monde, anecdote tragique, où la folle fierté et les inconséquences d’une demoiselle occasionnent un duel où périt un jeune homme qui jouit de l’estime générale, et force la jeune personne qui en est l’auteur à s’expatrier ; 8o les Tablettes de Florian, où une jeune demoiselle est corrigée de la manie du bel esprit ; 9o les trois Genres, une des anecdotes les plus agréables du livre ; 10o la Manie des romans, petite comédie dont les caractères sont plaisants, variés, et le dénoûment très-dramatique.

LES JEUNES FEMMES, 2 vol. in-12, 1819. — Peindre l’âge des