lieu de ces croyances enfantines » (enfantines, en effet, sont les arabesques brodées par M. Flammarion), « nous savons maintenant que la terre est un astre du ciel, » (vraiment !) « que les planètes sont des terres habitées » (M. Flammarion en a sans doute trouvé la preuve scientifique[1] « analogues à la nôtre ; que le soleil n’est qu’une étoile, qu’il y a des millions de systèmes planétaires dans l’espace, et que notre petit monde n’est qu’une partie infinitésimale de la création universelle[2]. »
On a souligné
et
ici
petit
à dessein
»
(2).
expressions que l’auteur
les
a sans doute destinées à produire plus d’effet. Ce serait d’ailleurs priser trop peu l’intelligence de nos lecteurs que
de s’attarder à faire ressortir les affirmations gratuites, les confusions voulues et les témérités très-peu scientifiques qui
composent ce tableau de haute fantaisie. Mieux vaudra, sans doute, mettre sous leurs yeux une page d’un auteur beaucoup moins connu sans doute que M. Flammarion, mais non moins que lui ennemi du récit de Moïse, et qui a sur son confrère l’avantage de paraître ou le désavantage
—
(1)
—
Voir, sur cette question de la pluralité possible des mondes, nos
sidérations nouvelles... Broch. in-18, de 32
— Voir surtout
Le “
les dernières
Que penser de
citer ici le
passage qui clôt
le livre
Vlll
comme notre Soleil, des destinés, comme lui, à entretenir
ces étoiles qui sont, sans doute,
centres de lumière, de chaleur et d’activité, la vie
Con-
1876, Paris, Gauthier- Yillars.
pages de l’admirable ouvrage du Père Seccbi,
Qu’on nous permette d’en
Soleil.
p.
d’une foule de créatures de toute espèce ? Pour nous,
absurde de regarder ces vastes régions
comme
il
nous semblerait
des déserts inhabités ; elles
doivent être peuplées d’êtres intelligents et raisonnables, capables de connaître
d’honorer et d’aimer leur Créateur ; et peut-être que ces habitants des astres sont plus fidèles que nous aux devoirs de la reconnaissance envers Celui qui les a tirés
du néant
nous voulons espérer
qu’il n’y
a point parmi eux de ces
êtres infortunés qui mettent leur orgueil à nier l’existence et l’intelligence
Celui à qui
ils
de
doivent eux-mêmes et leur existence et la faculté de connaître
tant de merveilles.
»
Le
Soleil, 2“ édition,
t.
11, p.
480. 1877, Paris, Gau-
thier- Villars. (2)
in-8°,
Histoire du ciel par Camille Flammarion, dessins par Benet. de XII, 468 p. 1872, Paris. Hetzel,
(p.
458).
Un voL