Page:Revue des religions, Vol 2, 1892.djvu/64

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au rivage. Gilgamès et Amel-Ea ayant débarqué repartirent aussitôt après une première étape de quarante heures, ils firent halte un moment, puis, s1 étant remis en route, après une nouvelle étape de vingt heures, ils répandirent encore une libation. Maintenant ils étaient arrivés à Uruk. [1]

A peine rentré dans sa demeure, Gilgamès ordonna à Amel-Ea, le pilote, de monter sur le rempart d’Uruk et d’examiner à loisir le cylindre de fondation, sans doute, afin de le réviser, peut-être aussi, afin d’en ajouter un nouveau, relatant leur lointaine expédition aux terres inconnues. [2]

Voici maintenant notre traduction littérale.


* * *


LE DÉLUGE [3]


 ; APOTHÉOSE DE SAMAS-NAPISTIM ; GUÉRISON DE GILGAMÈS ; L’ARBRE DE VIE ; LE PARADIS PERDU ; LE RETOUR.

 
Gilgamès, s’adressant à Samas-napistim, l’Eloigné, lui dit :
« A te regarder de près, Samas-napistim,
ton aspect n’est point changé, tu es pareil à moi ;
non, tu n’es point changé, tu es en tout pareil à moi.

  1. Tab.XI, l.317-320.
  2. Tab. XI, l. 321-323. — Les 1. 324-328 qui terminent la onzième tablette sont très obscures.
  3. La première partie de la onzième tablette,contenant le récit du déluge, l. 8-205 (édit. Haupt) a été l’objet de nombreux travaux, en France, en Angleterre et en Allemagne. Après les premiers essais