Page:Revue des traditions populaires, année 3, tome 3, numéro 12, décembre 1888.djvu/29

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À Termonde et à Gand, on apprend à combattre cet homme noir par les vers suivants :

Klaasje, zoo zij niet wildt deugen,
Dan verschijdt de zwarte man.
Foei ! Piet, dat is een leugen,
Laat hem komen als hij kan.
Die aan zulk een man gelooft,
Is van zijn verstand berooft.

Petit Nicolas, si vous ne voulez pas bien vous conduire, — L’homme noir apparaîtra. — Fi ! Pierre, c’est un mensonge, — Laissez-le venir s’il peut. — Celui qui croit à pareil homme. Est privé de raison.

Une image qui représente les gestes de Saint-Nicolas est très populaire en Flandre ; au-dessous de chaque sujet on lit une inscription en vers flamands, accompagné d’une traduction française, rimée d’une manière approximative.

Nous reproduisons deux de ces scènes, dessinées avec une naïveté hors ligne. La première représente le saint à cheval ayant à côté de lui un sac dans lequel se trouvent les présents destinés aux enfants sages ; entre les jambes de son cheval on remarque les verges dont il gratifiera ceux qui n’ont mérité que des blâmes.

L’autre scène montre le saint à cheval sautant d’une cheminée à l’autre un sabot à la main, dans lequel il dépose sans doute les objets souhaités par les enfants.

Alfred Harou