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Page:Revue littéraire de Paris et de Champagne, année 3, numéros 22-27, 1905.djvu/217

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auteur, véritable vade mecum des professions féminines, que devront lire toutes celles qui se préparent à affronter la vie et aussi tous ceux qui ont souci de prémunir leurs enfants contre les difficultés de l’existence, livre de bon conseil et de haut enseignement où se prouve, une fois de plus, la noblesse d’un cœur vibrant de femme que point l’angoisse pitoyable du destin de ses sœurs.

L. D.


Ernest Raynaud, par Fernand Clerget, avec un portrait de Raynaud, par Fchülz-Robert, 1 fr. 50, Bibliothèque de l’Association. Paris.)

M. Fernand Clerget pose, avec le présent volume, la première pierre d’une œuvre importante qui complète, ou plutôt continue son œuvre précédente. Nos lecteurs connaissent la campagne littéraire que mène, depuis trois ans notre collaborateur : dans l’Enquête sur la littérature, il chercha à préciser la situation littéraire ; dans le Romantisme, il étudia la renaissance intellectuelle au seuil du xxe siècle ; et enfin dans les Écrivains d’Hier et d’Aujourd’hui, il fixa, en quelques lignes brèves et caractéristiques, la mentalité et les tendances des jeunes écrivains.

Littérateurs et Artistes, dont nous avons le premier volume aujourd’hui, sera consacré à l’étude directe et approfondie des talents inconnus ou mal connus qu’il importe maintenant de dégager de l’ombre

Il appartenait à M. Fernand Clerget de faire cette étude ; plus qu’aucun autre, il peut nous renseigner sur ces hommes qui ont renoué l’art et la littérature, car il a vécu leur vie, partagé leurs luttes, souvent leurs misères : « Rien de ce qu’ils sont, vie et idées, pensées et publications, ne m’est étranger… Je sais leurs origines, leurs luttes, leurs divergences, et l’océan de bonté, de beauté et de vérité, vers lequel tous les courants vont aboutir. »

Je ne dirai rien sur Ernest Raynaud en particulier : nos lecteurs en ont lu une partie dans cette Revue et ils ont pu apprécier par eux-mêmes la valeur documentaire et littéraire du livre. Mais je ne veux pas terminer sans féliciter de tout mon cœur M. Fernand Clerget de son œuvre de justice et de lumière et sans lui dire que c’est avec une vive impatience que j’attends la suite de ses études.

René Kiffer.


La Réponse du Sphinx, Notes d’un Pessimiste, par Edmond Thiaudière. (Un vol. in-32. Prix 2 fr. 30 franco par la poste. Librairie Fischbacher, 33, rue de Seine, Paris.)

D’après la mythologie, le sphinx grec, aussitôt après qu’Œdipe eut deviné son énigme, se jeta de dépit dans les flots de la mer et y disparut à jamais. Dans l’avertissement placé en tête du nouveau recueil de pensées qu’il vient de publier sous ce titre : La Réponse du Sphinx, Edmond Thiaudière prétend que le monstre à tête de femme ne s’est pas noyé. Il veut que, réfugié sur un roc inaccessible et innommé, ce faiseur d’énigmes, sans doute pour expier ses cruautés d’antan, réponde désormais avec une sagesse pénétrante aux questions que lui posent à distance les âmes religieusement altérées de vérité. On sera curieux de lire ce que le sphinx a dit au philosophe d’Asnières sur l’Homme, les Mœurs, la Politique, les Choses d’Art, l’Amour, la Mort, l’idéal, la Religion, Dieu, sur Tout et le Reste, enfin. Et, quand on aura lu ce bréviaire de saines et fortes pensées, on le refeuillettera souvent.

Le Livre d’or des Peintres exposants, par Eugène Hoffmann (193 bis, rue Croix-Nivert, Paris 15e.)

C’est un livre de renseignements, qui