POURQUOI LA FRANC-MAÇONNERIE LANGUIT
DANS DIVERS ORIENTS.
Au milieu des événements politiques qui se succèdent avec tant de rapidité, la franc-maçonnerie languit dans plusieurs orients, nous assure-t-on. Elle semble avoir perdu la voie dans laquelle elle s’avançait tranquillement vers le progrès. Il n’y a rien là d’étonnant pour ceux qui ont étudié l’histoire, qui connaissent la versatilité de l’esprit humain, les faiblesses, les craintes, le découragement qui, en certaines circonstances, accablent l’homme au caractère le plus fortement trempé. Les sociétés ont aussi leurs heures néfastes, et lorsqu’elles résistent aux cataclysmes politiques, tels que ceux dont nous avons été témoins, on doit reconnaître qu’elles ont de profondes racines dans le pays et qu’elles ne courent aucun danger.
Si la maçonnerie souffre dans certaines parties de la France, elle prospère dans beaucoup d’autres. Des loges anciennes sortent de leurs ruines, de nouvelles se fondent dans plusieurs villes. Des esprits égarés dans les agitations sociales semblent vouloir se rattacher à l’acacia symbolique comme à l’arbre de vie, à l’arbre de salut. Ils comprennent que le vaisseau maçonnique, poussé par les vents alisés de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, est le seul qui puisse sauver la patrie.
Mais, nous l’avons avoué avec douleur, la franc-maçonnerie souffre dans beaucoup de villes, et c’est pour nous un devoir d’en rechercher les motifs, de les signaler à nos FF∴ actifs comme un écueil.
Les causes de ce mal sont, selon nous, multiples et corrélatives. La première, c’est le défaut d’instruction maçonnique chez la grande majorité des adeptes ; la deuxième, le manque de conviction, le manque de confiance en sa propre cause ; la troisième, l’absence de dévouement et d’abnégation.
Dans les ordres religieux, dans les institutions civiles, dans les sociétés secrètes, le premier devoir d’un adepte, c’est d’étudier les règles, les principes et le but auxquels il doit soumettre les