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Page:Revue maçonnique, année 11, tome 11, 1848.djvu/265

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en les rattachant à toutes les questions sociales avec lesquelles elles, offriraient quelques rapports. Par ces moyens très simples et très faciles, l’esprit maçonnique se développerait uniformément chez tous les adeptes, et en peu de temps il y aurait parmi eux unité de principes, de vues et de discussion.

La maçonnerie serait un véritable corps délibérant qui aurait un poids énorme dans la balance des destinées sociales.



SITUATION ACTUELLE DES POUVOIRS MAÇONNIQUES

EN FRANCE.

Les divers groupes d’adeptes placés à la tête des ateliers maçonniques, et qui exerçaient au commencement de cette année sur ceux-ci un pouvoir administratif plus ou moins absolu, étaient le Grand–Orient de France, le Suprême–Conseil, le rite de Misraïm.

Le Grand–Orient le premier a fait acte d’adhésion à la République alors que ce système de gouvernement venait d’être proclamé. Ses chefs ont ensuite remis entre les mains des représentants de loges présents à Paris les insignes de leurs pouvoirs, et une commission a été nommée pour élaborer une constitution nouvelle en harmonie avec l’esprit du temps.

Des profanes instruits et malins se sont étonnés de ce qu’un pouvoir établi sur des principes démocratiques et habitué aux usages républicains ait été surpris en flagrant délit d’absolutisme par la révolution de Février et soit obligé de faire des lois en rapport avec le nouveau régime politique. Ils prétendent que, si ce pouvoir eût suivi les préceptes de l’ordre, la révolution l’eût trouvé solidement établi et se fût au besoin appuyé sur lui pour se consolider.

Nous laissons à nos FF∴ le soin d’apprécier cette critique qui, selon nous, ne manque ni de sens ni de raison.

Cependant le Grand–Orient semble avoir promptement reconnu l’irrégularité de sa position. Il a voulu, en créant des lois nouvel-