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Page:Revue maçonnique, année 11, tome 11, 1848.djvu/270

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La séance est momentanément suspendue pour recommencer bientôt dans la loge les Enfants d’Hiram en travaux de banquet.

Cette dernière partie de la fête, dirigée par le vénérable des Enfants d’Hiram, a été communicative, paisible et gaie. Tous les FF∴ se sont retirés le cœur plein de satisfaction et l’esprit éclairé sur leurs devoirs dans les circonstances actuelles.


DÉPART DE FRANCS–MAÇONS POUR L′ALGÉRIE


La franc-maçonnerie, qui a pénétré en Algérie en même temps que l’armée française, et qui a contribué de tout son pouvoir à la pacification de ce pays, vient d’y envoyer de nouveaux adeptes. Ceux-ci n’y pénétreront point les armes à la main, en conquérants, mais en simples et pauvres colons. La franc-maçonnerie, qui rappelait sans cesse à l’esprit des premiers leurs devoirs d’humanité, de confraternité humaine, soutiendra les derniers, nous l’espérons, dans les rudes épreuves qu’ils sont appelés à surmonter. En effet, presque tous pauvres, les colons auront besoin de s’entr’aider, de s’aimer, de se secourir mutuellement pour triompher de la misère et de la fatigue. La fraternité seule pourra leur donner le courage et l’énergie indispensables dans leur position difficile. La franc-maçonnerie, qui les a accompagnés jusqu’au pori, ne les abandonnera pas.

C’est le dimanche 14 novembre dernier qu’a eu lieu le départ de nos FF∴ de Paris, au nombre de quinze environ. Ils faisaient partie du dixième convoi. Avant de s’embarquer, ils avaient formé une loge nouvelle sous un beau titre. Parmi eux étaient le F∴ Bertrand, vénérable de la loge de Bethléem, et son ami Stein. L’un et l’autre étaient accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants. Un cortège composé d’un grand nombre de membres de différentes loges, revêtus de leurs cordons, les a accompagnés jusque sur le bateau destiné à les transporter. Ce cortège faisait suite aux autorités supérieures, c’est-à-dire à MM. les maires et