Aller au contenu

Page:Revue maçonnique, année 11, tome 11, 1848.djvu/280

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais ce n’est pas plus la faute du F∴ Pillot que celle du F∴Berlandier.

Ce livre, orné du portrait de l’auteur, est précédé d’une notice biographique due à la plume concise et élégante du F∴ Pillot. Ce dernier a su retracer en quelques pages sans emphase , avec un caractère de vérité incontestable, les principaux faits de la vie si dignement remplie du F∴Desetangs.

Les œuvres de cet écrivain se font principalement remarquer par les idées démocratiques , les pensées généreuses qu’elles renferment. Leur but évident est la réforme des abus maçonniques et la réorganisation de l’ordre sur une base en rapport avec les idées et les mœurs de notre siècle. Le style de l’auteur porte le cachet des littérateurs de l’Empire ; il est ampoulé, vise à l’effet. Les meilleures pensées se trouvent souvent embrouillées dans une phraséologie luxueuse ; ses preuves sont noyées dans un déluge de faits historiques. La marche de l’auteur vers le but qu’il s’est proposé d’atteindre se trouve ainsi ralentie, embarrassée, et le lecteur ne peut le suivre sans hésitation, sans fatigue. Mais l’intention fraternelle de l’écrivain , qui a été de servir la franc-maçonnerie, de la défendre contre l’ignorance, le mensonge, le fanatisme, se montre évidente à chaque page du livre, qui est plus qu’une œuvre complète : c’est une bonne œuvre.

L’exécution typographique du livre ne laisse rien à désirer et fait l’éloge de l’éditeur.

Revue maçonnique, année 11, tome 11, 1848 (page 280 crop)
Revue maçonnique, année 11, tome 11, 1848 (page 280 crop)