Page:Revue maritime et coloniale, tome 18.djvu/531

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vait près du fort ; il a été détruit à la suite d’une alerte et n’a pas été rétabli.

Aliba, Katacré. — Des routes ont été construites autour du fort de Dabou. L’une conduit à travers les bois à deux villages : le grand et le petit Bouba ou Abobo, situés près de la lagune, à l’Est de la baie. L’industrie des habitants est la pêche, et une grande pêcherie s’étend dans toute la largeur de la lagune, en face de leurs villages. En cet endroit, la côte est bordée de bancs de vase qui ne permettent pas de s’approcher des débarcadères. Plus loin, vis-à-vis l’ile Jonon, se trouve le village d’Aliba, qui ne compte que 100 habitants.

Débrimou. — Une autre route part de Dabou et se dirige au Nord à travers la plaine. Le premier village que l’on rencontre est Katacré, distant de Dabou de 3 kilomètres ; il ne compte que quelques cases situées dans une clairière à gauche de la route. Le chef Katacré est un des traitants les plus actifs du pays. À 4 kilomètres plus loin est le grand village de Débrimou, résidence de principaux chefs, Adou et Brébio. Sa population est de 1,500 à 2,000 habitants ; il renferme un grand nombre de bœufs que leurs propriétaires ne veulent vendre à aucun prix. Il en est de même pour toute espèce de provisions, ce qui fait que la garnison éprouve des difficultés pour se procurer des vivres frais.

Armebin, Aébi. — Personne n’a dépassé au Nord le village de Débrimou, et au delà, le pays est inconnu. Deux villages ont été reconnus dernièrement, ceux d’Armebin et d’Aébi. Ils sont situés sur la rive droite d’une rivière qui se jette dans la lagune au Nord de l’ile Jonon. Cette rivière est représentée comme profonde ; à l’embouchure, il n’y a que 2 mètres d’eau, mais ensuite on trouve 4, 5 et 6 mètres. Le canot du poste de Dabou fut arrêté au petit village d’Aébi par une rangée de pieux plantés dans la rivière et placés évidemment pour empêcher une plus longue exploration. Cette rivière serait navigable pour l'Archer ; mais les troncs d’arbres dont elle est remplie exigeraient de grandes précautions.

On peut se rendre de Dabou à Armebin par la plaine, en deux heures et demie. La rivière qui coule près d’Armebin passe peut-être à une petite distance de Débrimou, et c’est là ou à l’un des affluents que les habitants de ce dernier village iraient puiser leur eau. C’est sans doute aussi sur les bords de cette rivière, ou dans son voisinage, que se trouvent les villages de Béguin, Abioté et Napoigon. Ce dernier serait très-important et placé à 14 ou 15 milles dans le N. q. N. E. de Dabou.

Passy. — Le grand village de Passy, qui compte 1,000 habi-