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Page:Revue maritime et coloniale, tome 18.djvu/532

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tants, peut être considéré comme faisant partie du pays de Dabou. Il est situé sur les collines qui séparent la baie de celle de Bouboury, à 4 kilomètres 1/2 du fort. Le chemin traverse alternativement des bois et des plaines ; il serait à désirer que le tronçon qui est déjà exécuté fût continué jusqu’à Passy même. Ce village possède un petit débarcadère à la pointe Ouest de la baie de Dabou. Le chef, Niango, est de tous les chefs celui qui a montré les meilleures dispositions à notre égard.

Pays de Bouboury. — Le pays de Bouboury est compris entre ceux de Dabou et de Toupa. Il présente le même aspect que le premier, des plaines ondulées parsemées de bois plus ou moins épais. Sur la lagune, il possède une baie magnifique, profonde de plus de 3 milles, dont les rives sont découpées d’une façon bizarre, et qui renferme trois îles.

Les habitants exercent sur leurs voisins une grande influence due à leur caractère pillard et batailleur. Le principal village s’appelle Bouboury-Bell ; il compte 2,000 habitants et est situé à 8 ou 9 kilomètres du fort de Dabou. On s’y rend par une route qui traverse la plaine.

Lopo, Ourbof, Yassop, Acrédiou. — Le pays de Bouboury renferme plusieurs grands villages, d’après des renseignements dont il est malheureusement bien difficile de vérifier l’exactitude. Ces villages seraient situés au nord de Bouboury-Bell. Le premier, Lopo, comptant 1,500 habitants, en serait éloigné de 15 kilomètres ; Ourbof, avec 800 habitants, de 26, et Yassop, avec 2,500 habitants , de 33. Enfin, le grand village de Créidiou ou d’Acrédiou, se trouverait dans la même direction, au Nord de Bouboury-Bell, et à une distance de 40 kilomètres, sa population serait de 6,000 âmes. Tous ces différents centres appartiennent-ils à la même tribu ? C’est une question à laquelle il est presque impossible de répondre. La proximité de Lopo peut le faire regarder comme appartenant aux Boubourys.

Mopoéine. — Sur le bord de la lagune, les Boubourys possédaient trois villages situés au fond de la baie. Aujourd’hui, ils n’en ont plus que deux, le village de Mopoëine, brûlé par nos navires à la suite d’actes de pillage commis par cette peuplade, n’ayant pas été reconstruit. Je viens d’explorer cette anse, et je n’y ai trouvé aucune trace de cases. Peut-être a-t-il été reporté dans l’intérieur et caché à la vue par les arbres.

Badou. — Le village de Badou, qui compte 200 habitants, est situé dans une autre anse, à l’Ouest de celle de Mopoëine. Le débarcadère, large de 30 mètres, est percé au milieu de fourrés.