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Page:Revue maritime et coloniale, tome 18.djvu/560

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SAIGON


ET SES ENVIRONS


AU COMMENCEMENT DE 1866.


______


I


Depuis que nos armes victorieuses ont fait la conquête d’une partie de la Basse-Cochinchine, on s’est beaucoup occupé, en France, de ce coin de l’Asie, jusqu’alors pour ainsi dire ignoré. Cependant, bien qu’on ait déjà publié beaucoup de documents sur ce pays, la ville de Saigon, sa capitale, est peu connue et n’a pas encore été décrite d’une manière complète. Nous n’avons pas la prétention de combler une lacune, mais nous allons néanmoins dire quelques mots sur cette ville d’abord, puis sur ses environs.

La capitale de la Cochinchine française est située sur l’un des bras du Donaï, dit bras de Saigon, à l’extrémité N.-N.-E. d’un vaste pays d’alluvion, immense delta, à peine élevé au-dessus du niveau de la mer, et sillonné par les nombreuses embouchures du Donaï, du Soirap et du Cambodge, ainsi que par un grand nombre d’arroyos (cours d’eau) qui, se projetant dans toutes les directions, sont autant de routes favorisées par la marée qui