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L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN BELGIQUE.

porterai encore celle d’un maître, M. Jules Simon, dans l’École.

On demande si l’intervention de l’État en matière d’enseignement est utile ?

Oui, si l’instruction est utile.

On demande si cette intervention est nécessaire ?

Oui, si l’instruction est nécessaire.

Comme on le voit, cette loi, qui a emprunté la plus grande partie de sa force aux circonstances qui l’avaient fait naître, a résisté aux attaques les plus diverses et les plus répétées et, au sein du parti libéral lui-même, préoccupé des dangers de toute sorte que pourrait entraîner la révision, l’entente n’est pas encore complètement faite sur la nécessité et la possibilité de cette révision, quelque désirable qu’elle puisse être.

Je n’ai pas à examiner ici cette question, qui appartient à l’histoire de la lutte des partis en Belgique. Ce que je veux faire, c’est montrer les résultats obtenus, sinon à l’aide de cette loi, au moins les résultats qu’elle n’a pas empêché d’obtenir ; c’est indiquer la route parcourue, les progrès réalisés, en un mot l’avoir actuel de l’enseignement primaire à porter tant à l’actif de la liberté qu’à celui de cette action combinée de la commune, de la province et de l’État que j’ai signalée plus haut.

Pour cela j’aurai à entrer dans le domaine de la statistique.

En résumé, toutes les communes du royaume doivent avoir une école primaire installée dans un local convenable. En cas de nécessité, deux ou plusieurs communes peuvent être autorisées à se réunir pour fonder ou entretenir une école. Toutefois une commune peut être dispensée de cette obligation lorsqu’il est suffisamment pourvu aux besoins