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REVUE PÉDAGOGIQUE.

chefs une marche logique et uniforme ? » C’était signaler avec autorité la nécessité de ce que nous appelons aujourd’hui l’organisation pédagogique des écoles primaires. — Nous reviendrons quelque jour sur cette question.

Paul Rousselot,
Inspecteur d’Académie.

DE LA FRÉQUENTATION SCOLAIRE.


I. — La première, la plus grande difficulté que rencontre l’instituteur d’une commune rurale, c’est le manque de régularité dans la fréquentation des classes.

On peut admettre, à la rigueur, que tous les enfants d’une école y viennent six mois par an : novembre, décembre, janvier, février, mars et avril. S’ils ne s’absentaient jamais sans un motif légitime, rare par conséquent, on pourrait leur apprendre l’indispensable en six années d’études. Pendant au moins une moitié de l’année, le maître pourrait suivre un plan d’enseignement réglé d’avance, un programme approprié aux véritables besoins des enfants qu’il doit élever. Il en éprouverait, j’en suis persuadé, une véritable satisfaction. Malheureusement, il n’en est point ainsi. C’est bien peu que six mois de classe d’une manière assidue, eh bien, on ne les a pas dans les écoles des communes rurales.

Il n’est presque pas de jour où l’on ne doive constater des absences sans excuse sérieuse. Une foire ou une fête dans le village ou dans les environs, un voyage à la ville, la visite d’un ami, etc., etc., suffisent à motiver une perte