Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1878.djvu/277

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
267
LES ÉCOLES EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER.

même dans les campagnes. On en retrouve une preuve incontestable dans les vieux registres qui ont été conservés et qui sont souvent plus lisibles et mieux orthographiés que ceux de nos conseils municipaux actuels.

C’est dans ces registres que l’on trouvera les matériaux de l’histoire de l’instruction primaire ; mais, pour résumer les délibérations des anciennes communautés, il faudra de longues recherches.

Personne mieux que les instituteurs n’est à même d’entreprendre ce travail ; nous ne saurions donc trop les engager à se mettre à l’œuvre et à compulser attentivement ces vieilles archives dont la garde leur est souvent confiée, en qualité de secrétaires de mairie. Ils ne tarderont pas à se trouver largement dédommagés de leur peine par l’intérêt que leur offriront les documents curieux qu’ils pourront découvrir.

A. Richard,
Inspecteur de l’enseignement primaire, à Pontivy.

LES MAISONS D’ÉCOLE EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER.



Le moment n’est plus où la nécessité de créer des écoles avait besoin d’être démontrée ; cette nécessité est aujourd’hui comprise de tous, plus même, peut-être, des riches et des savants que des pauvres et des ignorants. On reconnaît qu’en instruisant un ouvrier, on le rendra plus habile et plus heureux, et on ne pense plus qu’il sera impossible de trouver un manœuvre ou un serviteur parce que tout le monde saura lire et écrire.

Mais, si on ne conteste à personne le droit de s’instruire, on n’accorde pas à tous le moyen de le faire, et l’impossibilité où se trouvent un grand nombre d’enfants d’aller à l’école, parce