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REVUE PÉDAGOGIQUE.

soire l’esprit et la main dans une pratique suffisante des autres espèces de travaux.

Et comme conclusion, ne voulant point y apparaître en juge et partie, c’est M. Gréard lui-même que nous laisserons parler : « Cette année notamment, dit M. le Directeur de l’enseignement primaire[1], les apprentis de l’école de la rue Tournefort ont contribué à établir cette vérité que l’instruction professionnelle est compatible avec le développement de l’instruction primaire. »

Si donc l’on ne fait par pour l’enfance ouvrière ce que l’on fait depuis longtemps pour l’enfance mieux partagée du sort, si l’État ou la commune ne la protègent pas plus longtemps dans la vie, s’ils ne l’instruisent point par des moyens tournés comme d’avance vers l’emploi probable de ses qualités, s’ils ne décuplent pas la valeur économique et morale des salariés, s’ils ne font pas naître et grandir le goût du travail, secret unique de l’ordre, ce ne sera pas, on le voit, que la chose soit impossible, mais bien parce qu’ils ne le voudront pas[2].

Salicis,
Répétiteur à l’École Polytechnique.

LES CONFÉRENCES DES INSTITUTEURS ALLEMANDS.


I

… « Et surtout nous ordonnons aux pasteurs… de tenir tous les mois, au presbytère, une conférence avec les maîtres d’école « in Matre und Filialen » (de la paroisse

  1. Bulletin de l’Instruction primaire, 1876, n° 150, p. 526-9.
  2. Je ne saurais terminer sans restituer à l’habile directeur, M. Laubier, la juste part qui lui revient. Il a été, dès la fondation, l’homme et il est devenu un peu l’apôtre de la chose.