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REVUE PÉDAGOGIQUE.

» Il n’y a pas plus de douze ou quinze ans qu’on a commencé des études sérieuses sur la construction des bancs d’école au double point de vue de l’hygiène et de la pédagogie. Jusqu’alors, on avait suivi partout les vieux errements, sans se douter même qu’il y eût dans ce modeste domaine aucun progrès, aucune réforme à souhaiter.

» Aujourd’hui, quiconque s’intéresse à l’instruction populaire sait qu’il existe une question des bancs d’école ; et que la solution n’en est ni facile ni indifférente. »

Mauvaises dispositions de l’ancien mobilier scolaire. Accidents qui en sont la conséquence. — Dans presque toutes les écoles du département de la Seine, il faut le reconnaître, M. O. Gréard, le savant directeur de l’enseignement primaire, a remplacé ou remplace l’ancien mobilier scolaire par des modèles nouveaux, remédiant à presque tous les inconvénients signalés ; dans quelques-unes même, on a appliqué des systèmes tout particuliers, fruit de longues recherches, et qui se rapprochent davantage de l’idéal désiré.

Il ne faut pas croire qu’il suffise de montrer le mal pour qu’on puisse immédiatement le faire disparaître : la question des bancs d’école est une des plus complexes. Ce n’est qu’au moyen de combinaisons raisonnées que l’on peut parvenir à supprimer en même temps tous les inconvénients signalés, et encore est-il presque impossible de le faire sans créer d’autres inconvénients, sans soulever de nombreuses critiques.

Le mobilier de l’école a sur l’élève une influence physique et une influence morale : aussi la réforme complète de notre mobilier scolaire ne peut-elle être que le résultat des observations présentées au double point de vue de l’hygiène et de la pédagogie.