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REVUE PÉDAGOGIQUE.

4° Pour la hauteur du banc, on s’accorde à penser qu’elle doit être telle, que l’enfant étant assis en plein, et ayant les pieds posés sur Le sol, les jambes forment avec les cuisses un angle droit, et le tronc un autre angle droit avec les cuisses : le banc doit donc être élevé au-dessus du parquet, d’une hauteur égale à celle de la jambe de l’élève jusqu’au genou.

5° Quant à la hauteur de la table, elle doit être telle, que l’avant-bras de l’élève, quand il écrit, repose facilement et pleinement sur le pupitre : cette condition est remplie lorsque le pupitre arrive à peu près à la hauteur du creux de l’estomac.

6° L’inclinaison du pupitre doit être de 15 à 20° environ lorsqu’il s’agit d’écrire. Pour lire, il est désirable d’avoir une inclinaison plus forte.

7° L’enfant doit être commodément et pleinement assis ; la profondeur du siége doit donc être égale à la longueur du fémur de l’élève. Quant à sa largeur, elle doit être telle que toute la partie assise y repose complétement : cette condition à laquelle on ne peut satisfaire avec les bancs continus peut être facilement satisfaite avec le système à siéges isolés, de différentes grandeurs.

8° Enfin, comme principe général, l’enfant doit pouvoir gagner sa place aisément, sans déranger ses camarades ; il doit pouvoir se lever facilement, pour répondre au professeur, et de plus, la surveillance de ce dernier doit pouvoir, s’exercer facilement, et sur chaque élève en particulier.

La longueur de la place attribuée à chaque élève est encore un point à discuter : elle dépend beaucoup de l’âge de l’enfant. Elle doit être au minimum égale à la largeur du corps, d’un coude à l’autre, avec un peu de jeu de chaque côté.