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L’INSTRUCTION PRIMAIRE EN ANGLETERRE.

tion primaire, une sorte d’éducation professionnelle ; ils y prennent même un ou plusieurs repas, mais ils vont coucher chez leurs parents. Une école de ce genre dont l’ouverture est autorisée par le Ministre, prend le nom d’École industrielle de jour certifiée, et, à ce titre, elle participe aux libéralités de l’État, qu’il s’agisse de l’installation ou des frais d’entretien. Toutefois, la subvention accordée, tant pour l’instruction que pour la nourriture, ne doit pas excéder un shilling par semaine et pour chaque enfant admis dans ces établissements en vertu d’un ordre de la Cour.

Aussitôt que le Conseil scolaire ou le Comité d’assiduité sont informés qu’un enfant relevant de leur juridiction se trouve dans le cas d’être envoyé à une école industrielle, ils ont le devoir de procéder contre lui. Tout enfant qui, d’après l’Acte de 1866, pourrait être envoyé à une école industrielle ordinaire, pourra être envoyé, si la Cour le juge convenable, à une École industrielle de jour certifiée. L’enfant peut y être retenu pendant le temps prévu à l’ordre, aux heures spécifiées par les règlements approuvés par le Secrétaire d’État.

Quand une cour de juridiction sommaire déclare qu’un enfant doit être envoyé à une école industrielle de jour certifiée, elle ordonne en même temps que le parent aura à contribuer aux frais d’entretien de l’enfant pour une somme n’excédant pas deux shillings par semaine. Si Île parent ne peut payer la part de frais laissée à sa charge, remise totale ou partielle lui en est faite par les gardiens de la paroisse dans le ressort de laquelle il réside. Les Directeurs de l’école peuvent recevoir les enfants, sans ordre de la Cour, à la requête des parents ou de l’autorité locale, mais à la charge par le parent de payer au minimum un shilling par semaine. En pareil cas, l’État peut contri-