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L’EXPOSITION UNIVERSELLE.

annexées à des écoles d’instruction ; je ne sais pas jusqu’à quel point ce système pourrait nous être appliqué, mais il a du bon.

J’ai toujours fort regretté que les promenades scolaires ne fussent pas en usage et que, pour cette partie surtout de sa tâche, l'instituteur ne s’aidât pas de ce moyen si précieux d’intéresser et d’instruire les écoliers. Leur faire voir dans les champs mêmes les productions du sol et les leur expliquer sur place, leur faire reconnaître les diverses plantes et les divers terrains, les initier au travail de la nature, ou bien visiter avec eux une usine, un moulin, une manufacture, un atelier, ne serait-ce pas là par excellence l’enseignement par l’aspect ?

Éducation physique. Les enfants de la campagne ont, sous ce rapport, un notable avantage sur ceux des villes. Is ont à leur disposition le grand préau de la nature, Îles champs, les vergers, les courses en plein air par monts et par vaux. C’est là le meilleur gymnase. Il est utile cependant que, même dans les écoles rurales, le maître prenne à cœur cette partie si importante de l’éducation. Quelques agrès, les plus simples et les plus essentiels, ne sont pas fort coûteux, et l’emplacement ne manque pas. L’organisation scolaire doit donc comprendre ces exercices, et les instituteurs auront à donner à cet égard des indications précises.

Je ne verrais pas de mal à ce qu’ils indiquassent même quel parti on peut tirer, pour cela, des jeux de récréation ou de promenade. C’est assez l’usage, dans certains établissements libres surtout, que les maîtres ou sous-maîtres président à ces jeux, les dirigent et y prennent part. Je n’ai jamais vu que leur autorité en souffrit la moindre atteinte ; bien au contraire, les enfants leur