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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/167

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

reçoivent une instruction convenable. Le gouvernement n’hésiterait pas à suivre ces exemples, si l’entrave que mettrait l’enseignement obligatoire à la liberté individuelle était le seul motif qu’on pût alléguer contre son application ; mais l’État doit laisser subsister dans toute sa plénitude le droit des parents de choisir l’école qui leur convient ; tant que durera l’opposition contre l’école publique, il devra s’abstenir de prendre des mesures efficaces à cet égard. Depuis 1857 l’opinion a certes progressé sur ce point, mais en mème temps la violence avec laquelle le caractère neutre de l’école est combattu, et l’amertume avec laquelle on tâche d’exciter les parents contre elle, se sont trop accrues pour qu’on puisse considérer comme vaincues les difficultés qui, à cette époque, étaient jugées insurmontables. »

En conséquence, le projet se borne à encourager la fréquentation, en stipulant que l’administration communale pourra décerner à cet effet des récompenses et des prix, et que les parents ou tuteurs d’enfants qui ne fréquentent aucune école ne pourront recevoir aucune assistance de la caisse communale.

IV

Aussitôt connu, le projet de loi de M. Kappeyne devint l’objet de l’attention de tous, et provoqua de chaudes discussions dans la presse et dans de nombreuses réunions publiques et privées. Les divers groupes politiques opposés au parti libéral l’attaquèrent, et, dans le camp favorable aux réformes proposées, bien des voix s’élevèrent pour déclarer le projet insuffisant.

Faisons connaître d’abord les desiderata de ceux qui souhaitaient des réformes plus radicales.

Le Comité central de l’Association générale des ouvriers