Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/256

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le catéchisme », y reçoit le non de méthode interrogative pure, et l’auteur appelle catéchétique celle qui « s’adresse essentiellement à l’intelligence », contrairement à la marche suivie dans le catéchisme. Ce renversement des termes reçus est tout au moins fâcheux. Le sens à donner à la marche analytique est tout aussi ambigu. Selon M. Paroz, cette méthode consisterait « à partir du sujet ou de l’idée principale, pour en examiner les diverses parties et pour réunir, en terminant, en un faisceau (idée générale) ce qui a été considéré isolément. » Mais c’est là précisément la définition de la synthèse, définition qu’il donne lui-même quelques lignes plus loin, où nous lisons que la marche synthétique consiste à partir des éléments du sujet pour arriver à la vérité, à la règle. L’intuition est appelée tantôt une méthode comme l’analyse, la synthèse, tantôt un moyen d’enseignement comme la parole, les exercices écrits, etc. De plus, par un nouveau brouillamini, M. Paroz fait rentrer dans la méthode catéchétique la synthèse, l’analyse, avec la méthode inventive ou socratique, pendant qu’une page plus haut, il déclare que ces mêmes méthodes avec l’intuition peuvent s’unir aussi à la méthode expositive.

Si ces explications ne sont pas absolument contradictoires, du moins nous paraissent-elles obscures. Mais, hâtons-nous de le dire, cette ambiguïté des termes est heureusement rachetée, soit par une distinction claire et juste entre les modes (que l’auteur appelle des méthodes d’occupation), les formes et les moyens d’enseignement, soit par les sages directions qu’il trace dans l’emploi de la méthode catéchétique. C’est ainsi que M. Paroz veut, avec raison, que l’instituteur se trace le plan de sa leçon, qu’il la prépare avec soin, qu’il évite les questions auxquelles l’élève peut répondre par un oui ou un non ; il défend aussi aux maîtres de commencer