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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1879.djvu/322

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LE JARDIN DE L’INSTITUTEUR.

terre du dessus sur un des côtés et la terre du sous-sol à part. Au moment de planter, vous ramènerez la bonne terre au fond du trou de façon à former un monticule sur lequel vous appuierez les racines du jeune arbre que vous recouvrirez de bonne terre. Puis vous achèverez de remplir les trous avec la terre du sous-sol et vous fixerez un tuteur près de l’arbre du côté des vents dominants.

Circulation de la sève. — C’est la sève qui fait l’arbre. Conduire un arbre, c’est gouverner sa sève. Comment la gouvernerez-vous si vous ne savez pas de quelle manière elle circule ?

L’instituteur saura donc que la sève est de l’engrais dissous dans l’eau de la terre. Et le sachant, voici l’explication qu’il pourra donner à ses élèves : — une tige d’arbre, ou une branche, ou un rameau, dira-t-il, se compose de plusieurs parties. C’est d’abord l’écorce, que nous voyons et connaissons parfaitement. Sous cette écorce, se trouve une seconde peau qu’on nomme liber, parce que vue à la loupe elle est formée de feuillets comme un livre. Sous le liber est le bois blanc ou aubier. Sous le bois blanc est le bois plus ou moins dur, c’est-à-dire plus où moins vieux.

Eh bien, les racines de l’arbre prennent la sève dans le sol par leurs extrémités et l’amènent dans le bois blanc, dont les conduits ou vaisseaux sont ouverts, tandis que dans le bois dur ils sont fermés. La sève passe donc et monte ; et de là le nom de sève montante qu’on lui à donné. À mesure qu’elle s’élève dans la tige, qu’elle arrive près d’un bourgeon, près d’une branche, près d’un rameau, elle y est attirée, elle y entre, va tout en haut et les