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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1880.djvu/591

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LES CAISSES D’ÉPARGNES SCOLAIRES
(Suite et fin) [1].


Nous serions heureux également qu’elle instituât des caisses d’épargne dans ses cours. Il n’y aurait plus alors de solution de continuité entre l’école, entre l’épargne enfantine, et celle du jeune homme, de l’homme fait, La chaîne rompue serait renouée.

Et si nous avions une fois, comme en Belgique, où chaque bureau de poste est une succursale de la caisse d’épargne, la caisse d’épargne à l’asile, à l’école, dans les cours d’adultes, l’idée féconde et heureuse de l’épargne serait bien près de passer dans les mœurs populaires.

Il serait bon aussi que nos élèves-maîtres des écoles normales fussent préparés à cette idée, qu’ils devront un jour être les artisans de l'épargne. Ils devront, à leur école future, dans les sujets de devoirs, de style, de calcul, en développer les bienfaits, en faire connaître les ingénieuses ressources, les résultats inattendus.

Et pourquoi, à l’école normale même, n’auraient-ils pas leur livret de la caisse d’épargne ?

Rien ne parle comme les chiffres ; ils ont leur éloquence. Que l'on fasse le calcul de la dépense seulement de 2 sous de tabac par jour, en un an, en dix ans, celui de 39 centimes mis de côté par semaine, quelle économie réalisée en cinq ans, dix ans, etc., etc.

Ce n’est pas tout encore de donner des leçons et de dire

  1. Voir le numéro de mai 1880.