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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1880.djvu/617

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L’AFRIQUE ÉQUATORIALE.

de juin 1869, il remonta de Têté à Baroma une partie inconnue du fleuve ; de Baroma au Kafoué, il le connaissait ; mais du Kafoué à la chute de Victoria, c’était encore l’inconnu. Le docteur releva le cours, et le 9 août il revit la chute fumante, plus imposante que jamais. Sékélélou le reçut à bras ouverts ; il aurait voulu voir chez lui un navire anglais, il parlait « de faire sauter la chute d’un coup de canon ». Livingstone le quitta le 17 septembre et le 23 novembre il rentrait à Têté, maître du cours inférieur du Zambèze.

Avec le Pionnier, venu d’Angleterre pour remplacer le Ma-Robert, en juillet 1861, il visite, sur la côte au nord, la Rowouma, Qui, lui disait-on, sort du lac Nyassa. Mais il revient bien vite au Chiré et à Chibisa. Il fait porter au-dessus des cataractes un bateau léger, et le 2 septembre il est sur le Nyassa. Il Le remonte à l’ouest, il le traverse à la hauteur de l’île Chizumara ; du 15° 35' au 11° 20' de latitude, le lac compte 350 kilomètres et il est large de 95 ; les rivages sont fertiles et les eaux poissonneuses ; mais quelles tempêtes l’agitent ! Le docteur resta jusqu’au 27 octobre et le 30 novembre il était au Kongoné où arrivait mistress Livingstone qui lui amenait en vingt-quatre parties un nouveau navire d’exploration, la Dame du Lac, Lady Nyassa. C’est à Shupanga qu’on s’établit pour le monter. Mais sur cette terre humide la fièvre sévissait, et mistress Livingstone fut atteinte. Les efforts du docteur Kirk pour la sauver furent infructueux ; elle expira le 27 avril 1862 et fut enterrée à l'ombre d’un grand baobab : « Elle venait pour reprendre sa lâche ; et au lieu de ce pénible labeur, c’est le repos qu’elle à trouvé ».

Sans se laisser décourager, Livingstone recommença, mais sans succès, son expédition de la Rowouma. Il reprit ensuite « l’ancienne route, » le Chiré, Chibisa, les cataractes ; il explora ensuite le pays à l’ouest du lac jusqu’aux monts qu’il appela Kirk ; du sommet il vit le bassin du Zambèze, entendit parler d’un grand lac Bamba, Mais lui-même, il était épuisé par la fièvre, et revenu à la côte, il se laissa conduire à Mozambique, à Zanzibar, à Bombay et enfin en Angleterre : il rentrait à Londres le 29 juillet 1864.

C’est alors qu’à Newstead-Abbey, chez le docteur Wilson, il