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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1883.djvu/40

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REVUE PÉDAGOGIQUE

Report. . .. 611.000

des petites écoles, 2 moniteurs par école, soit pour 980 écoles 1,960 moniteurs à 600 francs l’un. . . 1.106.000

(Il est évident que ce personnel ne se trouverait pas immédiatement ; on se contenterait au début d’un moniteur par école, et on installerait les écoles à mesure que les moniteurs se présenteraient.)

6° Traitement des instituteurs dans les écoles indigènes de chef-lieu, à 6, 000 francs par école, pour 98 écoles 388.000

(Le personnel comprendrait dans chaque école un directeur et un ou deux adjoints. Pendant les premières années, tant que l’effectif des élèves ne serait pas au complet, on pourrait se contenter d’un maître par école ; la dépense serait donc moindre.)

7° Frais de pension des boursiers dans les écoles de chef-lieu, pour 50 élèves-boursiers par école et à 200 francs par élève. 980.000

(Pour qui connaît le genre de vie des indigènes, la pension d’un élève calculée à 200 francs est plus que suffisante.)

Total des dépenses annuelles Fr. 3.425.000

Voilà pour les sacrifices ; examinons quels résultats on pourrait en espérer.

Chacune des écoles établies en territoire indigène, aussi bien les petites écoles que les écoles de chef-lieu, pourrait recevoir une centaine d’élèves ; par l’emploi combiné des moyens que je propose et de ceux que la pratique indiquerait, l’effectif scolaire serait bientôt au complet. En 1879, les écoles publiques des villes et des villages étaient fréquentées par 28,000 garçons ; en évaluant à moitié de ce nombre le chiffre des élèves indigènes qu’on pourrait espérer d’y attirer, on ne se livre pas à des prévisions par trop optimistes. On aurait donc pour toute l’Algérie :

Élèves indigènes 14.000 dans les écoles publiques françaises.

Élèves indigènes 98.000 dans les petites écoles.

Élèves indigènes 09.800 dans les écoles de chef-lieu.

Total 121.800