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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1885.djvu/49

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A TRAVERS LES ÉCOLES

Je m’en allais, réfléchissant et me demandant si je n’avais pas dans mes critiques dépassé le but. « Cet amour du mieux dont je viens de médire, n’est-il pas après tout nécessaire à l’amour du bien pour l’activer et le stimuler ? Bien plus, sans amour du mieux y aurait-il vraiment amour du bien ?… Mais pourquoi nos grands psychologues, nos moralistes ne nous indiquent-ils pas la dose précise d’amour du mieux qu’il faut infuser à l’amour du bien pour que celui-ci atteigne, sans le dépasser, le plus haut degré d’énergie utile et bienfaisante, qu’il ait l’ardeur et non la fièvre ? — Je m’imagine que la dose ne devrait pas être très forte. »

Il y a des professions que l’on embrasse par cette seule et simple raison qu’on y gagne de l’argent ; il y en a que l’on choisit pour des motifs plus complexes et plus délicats, parce qu’elles donnent place dans un corps estimé et qu’on espère avoir part à la considération dont il jouit, parce qu’elles promettent des occupations intéressantes en soi et où l’esprit joue son rôle, parce que la valeur personnelle de l’homme y compte davantage, parce qu’enfin elles relèvent celui qui les embrasse aux yeux du monde et à ses propres yeux. La profession d’instituteur me paraît être de ces dernières.


À PROPOS DES MUSÉES SCOLAIRES



M. Lecaplain, professeur de physique au lycée Corneille à Rouen, donne d’excellents conseils aux instituteurs dans le Bulletin départemental de la Seine-Inférieure sur les conditions que doit remplir un musée scolaire. Pour éclairer l’enfant, sans courir le risque de jeter la confusion dans son esprit, il doit remplir trois conditions essentielles : être très simple, avoir un classement méthodique et être plutôt général que particulier. Laissons la parole à l’auteur de cet intéressant rapport, qui a été publié à l’occasion de l’exposition scolaire de Rouen.