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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1890.djvu/490

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REVUE PÉDAGOGIQUE

pas infécond. Fidèle à vos traditions, vous aurez transmis, en l’élargissant, votre héritage intellectuel et moral. En ouvrant ces esprits, en formant ces cœurs de femme, en leur apprenant à distinguer ce qui est vain de ce qui vaut la peine de vivre, l’affection, la vertu, le savoir, la pratique des devoirs patients, l’amour des justes causes, vous aurez saintement et efficacement travaillé pour ce qui est grand, pour ce qui est éternel. »


M. Franck LE SAVOUREUX

Nous avons appris avec regret la mort de M. Franck Le Savoureux, décédé à Menton le 14 avril dernier, dans sa trente-cinquième année, après une courte maladie. M. F. Le Savoureux, qui avait professé la philosophie au lycée de Melun, et qui en dernier lieu était devenu censeur au lycée de Sens, s’occupait depuis plusieurs années, dans un esprit de libre recherche et de scrupuleuse droiture philosophique, des problèmes moraux et sociaux que soulève la question de l’éducation. Il avait collaboré au Dictionnaire de pédagogie de M. F. Buisson, à la Revue internationale de l’enseignement de M. Dreyfus-Brisac, à la Revue pédagogique[1]. En dernier lieu il avait résumé ses vues sur l’éducation et la morale dans un livre d’une vive originalité, d’un sentiment très élevé, presque mystique, semé aussi de boutades parfois déconcertantes, l’Institution nationale (Paris, Léopold Cerf, 1889). L’introduction de cet ouvrage avait paru ici même, dans notre numéro du 15 février 1889. Tous ceux qui ont pu apprécier le talent très distingué de M. Franck Le Savoureux, son caractère d’une si noble franchise, regretteront ce jeune écrivain enlevé trop tôt à sa famille et à ses amis.


Faute de place, nous ne pouvons pas donner ce mois-ci notre COURRIER DE L’EXTÉRIEUR.

Le gérant H. GANTOIS.

IMPRIMERIE CENTRALE DES CHEMINS DE FER. IMPRIMERIE CHAIX, RUE BERGERE, 20, PARIS. — 9758-4-90.

  1. M. F. Le Savoureux signait du pseudonyme de Franck d’Arvert.