tique et littéraire, en réponse à la Question du latin de Raoul Frary, cette brillante série d’articles qui forma son excellent livre : Questions d’enseignement secondaire, et il fit dans la même revue, durant de longues années, le compte-rendu annuel du Salon. La Nouvelle Revue, la Gazette des Beaux-Arts recherchèrent sa collaboration. La Revue des Deux-Mondes publia de lui une critique du roman naturaliste qui fut une des premières et des plus vives protestations du bon sens contre les horreurs et les laideurs voulues par lesquelles un puissant écrivain, gâtant à plaisir les plus beaux dons, compromettait le renom du goût français.
En même temps, il donnait des livres dont nous parlerons tout à l’heure : Les classes dirigeantes (1875), La fin de l’anarchie (1878), surtout cet admirable Petit Français (1883), que l’Académie française s’est honorée en couronnant.
Viendront ensuite Raphaël et la Farnésine (1884), Grèce, Turquie, le Danube (1886), écrit au retour d’un nouveau voyage en Orient, De Paris au Niagara (1887), au retour d’un voyage aux États-Unis, où il représenta le syndicat de la presse parisienne à l’inauguration de la statue de la Liberté de Bartholdi, enfin Peintres français contemporains (1888).
Mais, éducateur dans l’âme, ni le journal ni le livre ne suffisaient encore à son activité. Il eut la nostalgie de l’enseignement. En 1880, il succéda à Paul Albert comme professeur de littérature à l’École militaire de Saint-Cyr. Presque en même temps, on lui demandait de donner des cours à l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, puis à celle de Saint-Cloud. Il se mit avec tout son cœur dans ces enseignements. Ne s’agissait-il pas de faire connaître et aimer le génie de la France d’un côté à nos futurs officiers, de l’autre à l’élite des maîtres et maîtresses destinés à former le personnel enseignant des écoles primaires, c’est-à-dire l’âme de notre peuple ! La sincérité cordiale de sa parole lui concilia aussitôt ces auditoires si différents. Nulle rhétorique ; point d’érudition vaine et encombrante. Le patriote, le citoyen libéral, le moraliste laïque parurent en lui sans rien d’étroit ni de sectaire ; il conquit d’emblée la confiance affectueuse des élèves, le respect au moins et l’estime de ceux-là même que leur éducation antérieure fermait en partie à son action.