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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1900.djvu/255

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L’ENSEIGNEMENT DE LA NAVIGATION A L’ÉCOLE PRIMAIRE

géométrie élémentaire, des éléments de trigonométrie et d’algèbre et le calcul logarithmique. Il faut remarquer, d’ailleurs, que ces éléments de navigation astronomique sont exigés, sans démonstration ni explication, des candidats au brevet de maître au cabotage, et que les marins, qui aspirent à ce titre, ne possèdent souvent qu’une instruction primaire des plus rudimentaires. Ce n’est donc pas trop présumer de nos instituteurs et des élèves-maîtres de nos écoles normales, que d’affirmer leur aptitude à comprendre, à apprendre et même à enseigner les premiers rudiments d’une science, dont la possession parfaite seule exigerait des aptitudes spéciales, des études préliminaires fort sérieuses, une initiation longue et difficile sous la direction de maîtres éprouvées.

Pourrait-on objecter que ce programme dépasse les indications de l’arrêté du 20 septembre et que, par suite, il surcharge inutilement l’emploi du temps des écoles normales déjà bien encombré ? Je ne le pense pas.

Pour bien enseigner les matières prescrites dans le cours moyen et le cours supérieur de l’école primaire, il paraît nécessaire que l’instituteur possède des connaissances un peu plus développées. Il ne faut pas oublier que beaucoup de jeunes marins du littoral, après avoir suivi les classes de l’école primaire et obtenu le certificat d’études, viendront au cours d’adultes, demander à leur ancien maître de reviser d’abord les rudiments de navigation théorique appris à l’école du jour et de leur enseigner ensuite quelques compléments utiles dans l’exercice quotidien de leur profession. C’est ainsi que, dans la plupart des cours du soir, à l’intérieur des terres, les jeunes gens réclament à l’instituteur de traiter, de temps en temps, certaines questions importantes d’agriculture. Les leçons de la classe du jour, faites au Jeune écolier, ont pour but d’éveiller plus tard la curiosité de l’adulte ; il faut, par conséquent, que l’instituteur soit capable de satisfaire cette curiosité.

Quant à la place que ces conférences doivent trouver dans le tableau d’emploi du temps général et dans les heures de service de MM. les professeurs de sciences, il nous semble qu’il est pos-