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Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1906.djvu/356

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REVUE PÉDAGOGIQUE

plain-chant, la lecture des livres et des manuscrits, l’écriture, l’orthographe et les premières règles de l’arithmétique.

Comme exemples, nous citerons d’abord divers règlements de l’évêque de Toul. En 1695, il ordonne que l’examen comprendra « la lecture, l’écriture, la doctrine chrétienne, le chant ecclésiastique et l’office divin ». L’arithmétique n’apparaîtra qu’en 1717, En 1719, le même prélat fait imprimer une Méthode familière pour les petites écoles. « Il est nécessaire, y lisons-nous, que les maîtres et maîtresses sachent lire couramment d’une voix nette, unie et naturelle, dans les imprimés et dans les manuscrits, en français et en latin, qu’ils sachent bien écrire, c’est-à-dire non seulement former de beaux caractères, mais encore suivre les règles de l’orthographe…, et l’arithmétique qui peut se pratiquer par la plume et les jetons. »

En Flandre, les aspirants devaient produire une composition en orthographe sur le flamand et le français, deux règles d’arithmétique, des problèmes usuels et une page d’arithmétique. À Bourbourg (Nord), en 1764, l’épreuve d’écriture comportait trois lignes en « petit gros », deux lignes de moyenne, deux lignes de ronde et huit lignes de fine. En arithmétique, on demandait d’effectuer l’addition de six sommes d’argent exprimées en livres, sous et deniers, puis la multiplication de 1500 par 1100 et les deux problèmes suivants :

45 livres coûtent 138 florins, combien coûteront 70 livres ?

Quatre particuliers se sont associés et ont mis en communauté comme suit : le 1er 3490 ; le deuxième 7730; le troisième 5150 et le quatrième 1080 livres. Ils font un bénéfice de 1589 livres. Combien revient-il à chacun proportionnellement à sa mise ?

Sur quatorze concurrents, neuf firent l’addition juste, onze la multiplication, quatre la règle de trois et deux seulement la règle de société[1].

En Picardie, il suffisait au postulant de connaître les principales cérémonies de l’église, de savoir lire et écrire, et de connaître « tout le catéchisme par cœur[2] ».

En Normandie, le maître était accepté par les paroissiens ou le

  1. Fontaine de Resbecq, p. 417.
  2. Règlements pour les clercs-lays ou magisters du diocèse d’Amiens, 1776.