avec plus de succès, à l’enseignement ordinaire. La fin de la séance a été consacrée à une question d’actualité : la caisse d’épargne. Ensuite les élèves se sont rendus à l’hôpital de la Charité ou le professeur Kramer leur a fait un cours de psychiatrie infantile avec présentation de malades.
Si nous jetons maintenant un coup d’œil sur l’ensemble, nous avons un tableau assez cohérent qui fait songer à un édifice construit d’abord sur un plan modeste, puis développé peu à peu par addition d’annexes successives pour subvenir aux besoins des milliers d’individus qui en profitent. Le couronnement de l’œuvre c’est l’établissement d’une liaison entre les divers groupes mobiles.
II. — Système de Mannheim.
En passant maintenant au « système de Mannheim » nous avons un tableau assez différent du précédent.
Ici, comme je l’ai mentionné déjà, nous ne nous trouvons plus devant une série de tâtonnements. Le système a surgi tout entier, comparable à une véritable œuvre d’architecture et ayant atteint sa maturité avant de se réaliser[1]. Je regrette de ne pas avoir vu les comptes rendus d’avant la guerre, qu’on a dû m’envoyer et que je n’ai pas reçus. Je serais plus à même de tracer l’histoire de ce système. Son couronnement est une belle école appelée « école Pestalozzi », pour 2 000 enfants, qui est une véritable école unique pour tous (Einheitsschule). Je ne l’ai vue réalisée à un tel point nulle part ailleurs. Le nombre d’enfants qui ne passe pas par cette école unique est déjà très restreint, et si le système triomphait, ce qui n’est pas certain, car il y a des voix nombreuses qui se lèvent contre lui quoiqu’il se soit introduit dans d’autres provinces allemandes, — ce petit nombre disparaîtrait lui aussi. L’école secondaire est réservée à ceux qui donnent des preuves d’aptitudes spéciales. Elle est de différents types pour les différents types d’aptitudes qui se révèlent chez les enfants : des écoles pour instituteurs et institutrices primaires et secondaires, des
- ↑ Il paraît qu’un système analogue est déjà introduit dans la petite ville hollandaise de Delft depuis 1876 et qu’il s’y est conservé jusqu’à présent, mais il y a, semble-t-il, de grandes différences entre les deux.