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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1879.djvu/160

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REVUE PÉDAGOGIQUE.

plus faibles que ceux des écoles spéciales quant au sexe, où qu’elles offrissent aucun des inconvénients ni des dangers que l’on est disposé à leur attribuer, et qui devraient être plus sensibles en ces pays que partout ailleurs. Au lieu de faire la guerre à ces écoles et de se proposer pour objectif de les faire disparaître, ne vaudrait-il pas mieux s’attacher à les consolider et à les améliorer, en confiant exclusivement leur direction à des femmes choisies parmi les institutrices ayant déjà donné la mesure de leur capacité en dirigeant d’autres écoles, et auxquelles on attribuait un traitement supérieur à celui des instituteurs ordinaires ? Ne serait-ce pas le moyen le plus sûr d’arriver à une conclusion vraie sur une question que l’on n’a traitée jusqu’ici que par des arguments à priori ?

Il a été pourvu à l’enseignement des adultes par la création de 441 cours gratuits faits chaque soir et dirigés par 166 instituteurs ou institutrices. Ces cours ont reçu, pendant l’année 1877, 4,362 garçons adultes et 396 jeunes filles.

Pour pourvoir au recrutement du personnel laïque, il existe trois écoles normales primaires : deux pour les instituteurs et une pour les institutrices. Les deux écoles normales de garçons sont situées, l’une à Alger, dans une position ravissante, aux coteaux de Mustapha Supérieur, à trente minutes de la ville. Elle existe depuis 1865. L’autre, à Constantine, est ouverte depuis 1878. L’école normale de jeunes filles a été ouverte à Milianah dans les derniers mois de 1875. On y prépare simultanément les élèves à la direction des salles d’asile et des écoles. Une école primaire et une salle d’asile y sont annexées. Un cours de langue arabe a été récemment institué. H est question d’y ajouter un cours d’agriculture. Le mouvement du personnel prend, en Algérie, de tout autres proportions qu’en France,