DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE DES FILLES
Le 20 octobre 1878. M. Camille Sée, député de la Seine, déposait un projet de loi organisant l’enseignement secondaire des jeuncs filles. Après avoir subi l’épreuve préalable de la prise en considération, ce projet fut renvoyé à l’examen d’une commission spéciale, dont l’auteur même de la proposition, M. Camille Sée, fut nommé rapporteur. À peine constituée, la commission fut saisie d’un nouveau projet relatif à la question qui lui avait été soumise, projet dont l’auteur était M. Paul Bert.
Voici en quelques mois l’économie de ces deux propositions.
M. Camille Sée commence par poser le principe de l’enseignement secondaire des jeunes filles, et conclut à la création immédiate d’établissements destinés aux jeunes filles internes et externes. La proposition règle tout ce qui à trait à la dépense de construction, d’aménagement et d’entretien des établissements, et tout ce qui touche aux bourses à créer par l’État, les départements, les villes ou les particuliers. Elle demande que ces bourses soient données au concours.
L’enseignement est divisé en matières obligatoires et en matières facultatives. L’auteur pose les bases de l’enseignement obligatoire, et laisse au ministre le soin d’arrêter, pour chaque établissement, le programme facultatif. Il réclame la création d’un cours spécial de pédagogie, et donne au ministre la faculté d’ouvrir, sur la demande des conseils généraux ou des conseils municipaux, un cours spécial d’enseignement technique.
