travaux de l’agriculture ; que les revenus communaux (les communes de Beaumont et Avoine exceptées), ne permettent pas de donner à un instituteur ni logement ni indemnité. La plupart des maires et curés de ces communes déclarent qu’ils sont flattés de n’en point avoir : que si la tranquillité et les bonnes mœurs se sont conservées dans ces communes, c’est uniquement parce que tous les habitants, ne sachant ni lire ni écrire, ne se sont occupés que des travaux de la campagne. »
Le Comité enregistre ces déclarations, et, sans s’y arrêter autrement, il émet ce vœu :
« Les trois communes de Beaumont, Savigny et Avoine ayant des revenus communaux et étant susceptibles par leur rapprochement de fournir un bon nombre d’enfants à une école établie au centre, le Comité charge son président de solliciter M. le Sous-Préfet d’agir auprès des maires de ces communes pour les engager à fournir un logement et un traitement raisonnables à un instituteur à établir pour ces trois communes. — La même chose pourrait avoir lieu pour la commune de Lerné, dont le bourg est populeux. »
De cet état, il résulterait qu’en 1816 un canton important ne comptait pour treize communes que cinq instituteurs, peut-être six, s’il y en avait un à Candes ; que, sur les six instituteurs, trois appartenaient au chef-lieu. Tous vivaient de la rétribution qu’ils percevaient de leurs élèves, rétribution assez forte, surtout pour l’époque, 30 ou 40 francs par an : point de traitement, point de logement ; pour un seul d’entre eux, il est question d’une indemnité de 109 francs. Deux sont reconnus comme exerçant en vertu