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Page:Revue pédagogique, second semestre, 1882.djvu/614

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REVUE PÉDAGOGIQUE

musée scolaire, avec son compendium métrique, ses instruments d’arpentage, avec ses solides pour l’enseignement de la géométrie, ses modèles pour l’enseignement du dessin, avec ses murs ornés de cartes géographiques, de tableaux d’histoire naturelle, de tableaux d’histoire de France, enfin une classe munie de tout ce que les progrès de l’art et de la science ont mis au service de l’instruction primaire, une classe à faire envie au maître et à charmer les enfants. Je voudrais que tous nos instituteurs, les débutants surtout, vinssent passer quelques heures dans cette classe ainsi préparée. Ils en remporteraient l’image gravée dans leur mémoire ; elle serait comme un idéal toujours présent à leur pensée. Rentrés dans leur école, promenant autour d’eux leurs regards, ils verraient avec tristesse ce qui leur manque encore, ils rivaliseraient d’efforts pour meubler, pour orner leur école, et peu à peu, sous l’influence d’une émulation noble et féconde, on verrait toutes les classes se transformer et s’embellir, à l’image de la classe modèle.

» Car il faut que l’instituteur se pénètre de ceci : l’école, c’est son bien, c’est sa maison, c’est son temple ; il doit avoir à cœur de l’orner, de l’enrichir. J’ai trop vu de maîtres attendre, avec une indifférence résignée, des agrandissements, des embellissements désirables, voire de simples et urgentes réparations. Les Conseils généraux, les Conseils municipaux ont sur les bras mille et mille affaires, l’instituteur n’en a qu’une, dont il doit s’occuper constamment, passionnément : c’est son école. À lui de travailler, de s’ingénier, de s’empresser, de solliciter pour elle ; car, s’il y a parfois de l’indiscrétion à demander et à faire demander pour soi-même, il est toujours honorable de demander pour les autres, surtout pour cette grande famille qui s’appelle l’école. »

Loir-et-Cher. — Le dimanche 19 novembre, la commune de Chouzy célébrait une de ces fêtes si fréquentes depuis que l’enseignement primaire a reçu dans ce département une si énergique et si féconde impulsion : l’inauguration d’une maison d’école. Le nouveau préfet de Loir-et-Cher, M. Maréchal-Lebrun, MM. Dufay, sénateur, Denian, député, ont trouvé à la gare M. le maire de Chouzy, entouré de son conseil municipal, qui leur a souhaité la bienvenue, Une petite fille a récité un gra-